Avec une capacité de production de 120 millions de litres, le site de production de crème glacée d’Ysco situé à Langemark, près d’Ypres, est l’un des plus grands d’Europe. L’unité doit cet important volume à une automatisation approfondie, tant de la production que de la logistique.
Même la sécurisation des machines y a été conçue dans l’optique d’une productivité maximale.
Le Défi
L’unité d’Ysco à Langemark compte 22 lignes de production, dont deux lignes d’une capacité horaire de pas moins de 36.000 pièces. Pendant l’été, saison durant laquelle l’usine tourne à pleine capacité, quelque 1.400 palettes de crème glacée sont ainsi produites... par jour ! Une performance qui démontre mieux qu’un long discours que la production de glace est une affaire de gros volumes.
« La qualité est cruciale pour un spécialiste des marques privées », souligne Dietrich Van Valckenborgh, marketing manager d’Ysco. « Avec des marques à leur nom, les chaînes entendent pleinement concurrencer les grandes marques. En ce sens, nous investissons aussi énormément dans la recherche et le développement. Auparavant, les grandes surfaces voulaient suivre les tendances et les nouveautés avec leurs propres marques. Aujourd’hui, elles entendent devancer les marques A. »
La palettisation automatisée est au centre de la chaîne logistique d’usine de crème glacée : un espace de 8 robots palettiseurs, où convergent les produits issus des 22 lignes. « A la production, chaque boîte reçoit une étiquette avec un code à barres », explique Wilfried Nuitten, Automation Engineer chez Ysco. « Chaque robot a une ligne d’apport de maximum trois produits différents. A l’aide du code à barres, le robot sait sur quelle palette il doit disposer la boîte. Le robot reçoit le schéma de palettisation afférent depuis une base de données, en fonction des produits acheminés sur la ligne d’apport. »
Dès qu’elle est complète, chaque palette passe par un convoyeur à rouleaux vers un véhicule de transfert qui les achemine vers une des deux housseuses disponibles. Le concept est particulièrement efficace et tire pleinement parti de l’équipement disponible. La fiabilité sans faille de chaque équipement est, cependant, une condition sine qua non.Et cette exigence vaut aussi pour la sécurisation des machines. Les cellules dans lesquelles fonctionnent les robots et les couloirs où circulent les véhicules de transfert et les convoyeurs sont protégés du personnel par un grillage. Mais cette protection n’est pas hermétique, dans la mesure où des palettes doivent aussi pouvoir passer d’une zone à l’autre.
La solution
Pour la sécurisation des accès où des palettes doivent pouvoir passer, la directive machine prévoit le recours à des barrières immatérielles. Dans la mesure où le dispositif classique d’une barrière immatérielle avec muting s’accompagne de nombreux problèmes pratiques et constitue donc une menace pour la productivité, Ysco a opté pour le C4000 palletizer de SICK. Cette barrière immatérielle placée horizontalement dans un accès fait la différence entre les palettes qui peuvent circuler et les personnes qui, si elles pénètrent dans la zone protégée, déclenchent un arrêt d’urgence.
Dans un dispositif classique, la barrière de sécurité est placée à la verticale, pour détecter le passage de quelqu’un. Comme une palette doit pouvoir passer, la barrière est pourvue d’un muting. Ce dernier utilise les cellules photoélectriques devant et derrière la barrière pour détecter l’arrivée d’une palette. Un problème fréquent, auquel Ysco a été confronté, est que ces cellules photoélectriques s’endommagent en raison de leur position quelque peu délicate. Autre problème : la directive machine impose une durée limitée au muting. S’il dure trop longtemps, la commande doit à nouveau procéder à un arrêt d’urgence. Cela pose un problème si leconvoyeur est en cours de remplissage et qu’une palette reste effectivement à l’arrêt à hauteur des capteurs de muting.
« Avec le C4000 palletizer, ce problème ne se pose pas. La barrière immatérielle compte une trentaine de faisceaux sur une longueur de 90 cm et peut ainsi reconnaître les palettes. Placée juste sous le pont supérieur des palettes, elle reconnaît les distances entre les chevrons d’une palette. La barrière parvient même à tenir compte de l’endommagement d’une palette, parce qu’elle voit passer l’anomalie à la même vitesse que le reste de la palette. Une palette à l’arrêt devant les faisceaux du palettiseur est également identifiée comme telle et considérée comme une situation sans danger », explique Bart Baert, sales engineer chez SICK.
Le surcoût limité d’un C4000 est compensé par le fait qu’aucun capteur ni lampe de muting supplémentaire n’est nécessaire. Wilfried Nuitten d’Ysco est, en outre, ravi de la simplicité de la configuration : « Nous avons dû introduire une fois seulement les paramètres des palettes que nous utilisons. Toutes les autres fonctionnalités sont intégrées dans la barrière immatérielle. » La nouvelle génération du C4000 est même totalement plug & play.
Wilfried Nuitten : « La barrière immatérielle offre aussi une protection suffisante, car elle est assez longue pour que l’on ne la franchisse pas par inadvertance. Et nous n’avons pas non plus réussi à tromper la reconnaissance des formes de la barrière.» La barrière répond donc à toutes les prescriptions de la directive machine, tout en reléguant au passé les arrêts d’urgence inopportuns qui caractérisent un dispositif classique avec muting.